Page 5 - Standard des canaris couleurs
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Préface
Pourquoi des standards ?
Pour beaucoup d’espèces animales domestiquées par l’Homme il existe des standards et des concours.
Ceux-ci servent à orienter l’élevage, la sélection dans des directions voulues. En ce qui concerne les
canaris couleurs, les standards doivent intégrer deux notions : la notion du BEAU et la notion du
GENETIQUEMENT EXACT. Autant dire que cela n’est pas simple car la notion de beauté est très
relative (entre les cultures ou les époques) et nos connaissances sur la génétique, les mélanines, la
structure de plume sont très parcellaires et superficielles. De plus il faut savoir mettre des limites pour
que les sujets produits et s’approchant au plus près du standard (ce qu’on appelle les hypertypes) soient
des oiseaux vigoureux et ne souffrant d’aucun handicap de par la sélection. Tous nos canaris couleurs
sont conformes à cette éthique : leur durée de vie, leur taux de reproduction etc ne sont pas modifiés par
la sélection.
Pourquoi de nouveaux standards ?
Depuis une trentaine d’années chaque pays s’est doté de ses standards propres. Mais depuis 20 ans et le
développement des concours internationaux une harmonisation est devenue absolument nécessaire. C’est
pourquoi la Confédération Ornithologique Mondiale a chargé l’Ordre Mondial des Juges de mettre en
place cette harmonisation par le biais de réunions régulières regroupant des représentants de nations de
plus en plus nombreuses. Ces réunions avaient lieu tous les 5 ans puis devant la progression des élevages
et les évolutions rapides des phénotypes il a fallu augmenter la fréquence de ces réunions internationales.
Elles ont maintenant lieu tous les deux ans. J’ai déjà participé à sept de ces réunions internationales
comme représentant de la France (avec F. Lemoine en 2004, M Darrigues en 2008 puis avec P. Héry en
2011 2013, 2015, 2018, 2021). A chaque fois de nouvelles couleurs ont été reconnues et incorporées
à ces standards internationaux avec ouverture des classes correspondantes et quelques standards furent
retouchés. Il a également été mis au point des critères de pénalisation communs pour tous les pays.
Maintenant que les directives internationales (standard et critères de pénalisation OMJ) sont définies il
fallait absolument mettre en conformité nos propres standards nationaux. A cet effet une commission
spéciale CNJF a travaillé par internet et par téléconférence pendant trois mois. Nos objectifs étaient :
coller au plus près avec les nouvelles directives internationales, détailler le plus possible les textes pour
harmoniser les points de vue entre juges et entre éleveurs (enlever les ambiguïtés), trouver ce qui est
primordial et ce qui est secondaire. Outre les textes, les photos d’illustration ont été choisies avec grand
soin pour coller le mieux possible à l’idéal souhaité.
Je remercie les membres de la commission « standards » qui se sont investis dans cette tâche, merci
pour leur disponibilité et l’excellent travail accompli avec une grande ouverture d’esprit. Travailler aux
standards oblige chacun à élargir son champ de réflexion et de connaissance de l’oiseau. Je souhaite
maintenant que chaque juge et chaque éleveur s’imprègne bien de ces standards. Toutefois il ne faut pas
oublier qu’un oiseau c’est un ensemble, les critères de pénalisation ne sont pas un catalogue de défauts
qu’il faut rechercher avant toute chose. Chaque juge sait qu’il faut d’abord chercher chez un oiseau
les qualités primordiales et être indulgent envers des défauts mineurs. Le standard montre la voie à
suivre : c’est un idéal et un but à atteindre.
Je vous souhaite une bonne lecture attentive.
Jean-Paul GLÉMET
Responsable de la section couleurs de la CNJF
Remerciements pour les photographies : à l'UOF ( COM France ) et ses photographes officiels Messieurs
Doumergue, Chalendar, Chartier, Hennebique, Rocher, au CCIF ainsi qu'à Messieurs Ben, Clijman, Cops,
Corion, Cotard, Desaegher, Germano, Glémet, Hernu, Jardinier, Julienne, Lemoine, Mouillard, Sanz Bonachio,
Saint Germain, Saussé, Vandermaelen, De Filippo, Desaegher, Montanaro qui nous ont amicalement offerts
des photographies
Remerciements à Marc BOCCARA pour l’historique des mutations..
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